Épargne retraite : le PER toujours aussi prisé
Selon les données de France Assureurs diffusées le 27 juillet 2023, les cotisations sur les plans d'épargne retraite assurantiels ont encore progressé de 30% en juin dernier.
Le succès du plan d’épargne retraite (PER) « assurantiel » ne faiblit pas. Selon les statistiques communiquées le 27 juillet 2023 par France Assureurs, 62.000 personnes ont souscrit un nouveau contrat en juin 2023. Un chiffre qui s’affiche en hausse de 10% par rapport au même mois de l’année passée.
716 millions d’euros de cotisations en juin
Autre signe du fort regain d’intérêt pour ce placement distribué par les bancassureurs (les filiales assurance des banques), les assureurs, les courtiers en ligne, les mutuelles et les institutions de prévoyance (IP) : en juin dernier, les cotisations (les versements effectués sur les contrats) sur un PER assurantiel « s’élèvent à 716 millions d’euros, soit une hausse de +30% par rapport à juin 2022 », constate la fédération professionnelle des sociétés et mutuelles d’assurance.
Elle note que, « dans le même temps, 9.200 assurés ont transféré 271.millions d’euros d’anciens contrats d’assurance retraite vers un PER ». Conformément à la loi Pacte (pour Plan d’action pour la croissance et la transformation des entreprises) du 22 mai 2019, qui a créé le PER, les détenteurs d’anciens contrats de retraite - comme le plan d’épargne retraite populaire (Perp) ou le contrat de retraite Madelin réservé aux travailleurs non-salariés (artisans, commerçants, chefs d’entreprise, professions libérales) - ont désormais la possibilité de transférer les capitaux logés dans ces contrats dans le nouveau plan d’épargne retraite, tout en conservant sa date d’antériorité fiscale.
66,8 milliards d’euros d’encours
Toujours d’après France Assureurs, les cotisations versées sur les PER assurantiels au cours du premier semestre 2023 ont atteint 4,1 milliards d’euros pour 447.700 nouveaux assurés, ce qui représente des hausses respectives de 22% et de 20% en comparaison avec les six premiers mois de 2022.
Il ressort également de ces statistiques que la collecte nette (la différence entre les versements et les rachats) provenant des PER assurances est restée positive entre janvier et juin 2023. Elle s’établit, sur cette période, à 2,8 milliards d’euros, ce qui correspond à une augmentation de 8% par rapport au premier semestre.
Au 31 juin dernier, 5,1 millions d’assurés détenaient un plan pour un encours (le cumul des versements, majoré des intérêts annuels et des plus-values latentes) total de 66,8 milliards d’euros, précise encore France Assureurs dans sa communication. Les cotisations sur les unités de comptes (UC) représentent 39% de cette somme, ajoute-t-elle.
Effet de rattrapage
Si le PER assurantiel reste toujours en forte croissance à la fin du semestre, cette évolution est à relativiser par le fait que - à l’instar de ce qui s’est passé pour l’assurance vie -, le mois de juin a surtout permis de combler les retards subis en mai (du fait des multiples ponts et week-ends prolongés, le traitement des nouvelles souscriptions a été fortement réduit).
Après avoir constaté un sérieux coup d’arrêt en mai, la collecte de l’assurance vie a elle aussi rebondi fortement le mois suivant, indique France Assureurs dans ses dernières données. Les cotisations en assurance vie se sont établies à 15,6 milliards d’euros, en hausse de 30% par rapport à juin 2022 (dans les mêmes proportions, donc, que le PER assurantiel). Un niveau de cotisations « jamais observé sur un mois par le passé » pour le premier produit d'épargne en valeur des Français, pointe même France Assureurs.